samedi 13 juillet 2013

Carte Blanche à Charles Pennequin à Dunkerque le 13 juillet, lors du festival Mon Inouïe Symphonie

vendredi 17 mai 2013

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on n'est pas des bosons de Higgs dans la perf


on n'est pas des bosons de Higgs dans la perf
on a affaire à des masses
à des reculs
à des résistances
le public est comme inerte et nous-même avons à soulever le couvercle
avec en-dessous la parole
la parole libre
le chant
l'air
le quelque chose qui continue
hors d'haleine
et dans un vrai déséquilibre
à tournoyer
creuser
s'enfoncer
prendre tout ce qu'on trouve et s'il n'y a rien
prendre le rien
l'empêchement de parler
le bafouillement
le blocage
l'incapacité
la grimace
la foulure
la crampe instantanée
prendre tout ça et le retourner en courage
courage à montrer la peur
la faiblesse
le trou
la faillite de soi

tout ça le théâtre n'en veut pas

le théâtre et l'art et la mort n'en veulent pas

bosons et neutrinos
trucs qui passent à travers tout
éléments du Qi et souffle pneûma
tout ça est vrai et pourtant contredit par
une table
un verre d'eau
des estrades
la lumière
et la diplomatie des lieux
Charles Pennequin



Mathieu Bohet






Si je pouvais je mettrais mon corps à la place du texte

Cécile Richard. crédit photographique Joan Casellas



Cécile Richard questionne dans sa pratique de la performance le territoire du quotidien. Elle exprime, avec énergie, la possibilité de la rencontre de différents champs sémantiques qui interroge notre relation à l'espace et à la parole. Plasticienne,  elle réinvestit le geste pour un tutoiement avec l'acte d'écriture. Déconstructions, reconstructions qui saisissent l'évidence du geste.
F. Caravaca            .

« Si je pouvais je mettrais mon corps à la place du texte, pour faire des pirouettes et des roulades sur le fil, mais je n’y arrive pas, aussi je fais des textes, ils peuvent traverser le corps s’ils veulent, et c’est bien quand ça se passe, sinon j’attends et je recommence ». 
C. Richard.

Publications :

« Marie Bornasse », Dernier Télégramme. Mars 2012
« La fin des poux », illustrations avec Christophe Bruneel, texte Charles Pennequin, L’âne qui butine, collection Xylophage. Décembre 2010
« Livre Niche », livre collectif, Sébastien Thomazo - 2009
« Témoin muet », L'âne qui butine, Collection Pamphlets - 2008
« Locataire », Hors Série de "22(montée) des poètes" - 2006

Revues :

Gare Maritime 2012, Action Poétique n° 203, Freak Wave (éditions du Zarpataedo), Du Nerf n°1 à 11,  La revue des gens bien et pas bien du tout n°2, L'Armée Noire n°1 (Al Dante), Doc(k)s 4ème série, Fusée n° 10 dessins/vidéogrammes, 22 (montée) des poètes n° 46, Stalker, n°8, IF n°25, 24 , Pon n°1 & 2. Ouste 2012 & 2013.

 http://cecile-richard.blogspot.fr/


pas de joie


jeudi 16 mai 2013

duplicata


duplicata est une perf conférence autour de l'expo "VOL16DUPLICATA" de l'artiste Cécile Meynier.
"A l’occasion de l’exposition personnelle, Vol 16 DUPLICATA de Cécile Meynier, dans et autour de la salle d’exposition,Marguerite Bobey réalise une conférence performative, une lecture comparée entre la sculpture et la perfor- mance, l’architecture et l’espace publique, le centre urbain et sa périphérie."
Marguerite Bobey.




Trasmoz es una isla.


"L’immersion dans la vie d’un petit village aragonais est le pré- texte à un glissement vers l’imaginaire avec la complicité des habitants, pour réaliser une fiction-documentaire décalée." 
(Marguerite Bobey)

Bartolomé Ferrando

Opérateur dans le domaine de la poésie visuelle, poésie objet, livre objet, poésie sonore, installation et performance art, je travaille toujours en partant de l'image poétique. Le domaine de la poésie m'aide a construire, à édifier des pièces, avec lesquelles je peux toucher et m'introduire dans les territoires de la musique et de l'art plastique,et de la performance. Le résultat est une œuvre définissable comme appartenant à l'art intermédiaire, qu'on pourra lire au moins à partir de deux domaines différents, et que contient normalement de l'humour et des attitudes envers le contexte dans lequel nous sommes.




mardi 14 mai 2013

performance,

Les artistes réunis lors de ces journées affirment, par leur pratique singulière de la performance, que l’art est bien vivant. Il est action. Il est inventif. Il est drôle. Il est subversif aussi, et ces artistes jouent avec lui, comme un enfant jouerait à la pâte à modeler. Faire de l’art comme faire des choses dans la vie qui nous entoure. Avec eux, la vie est chouette, rigolote, exigeante aussi. La vie pour eux pousse par la pensée, elle monte sous le geste, et parfois elle surgit dans la voix. Des pratiques très singulières et différentes et qui pourtant se rejoignent dans ce qu’on peut appeler « l’art contemporain ». Mais un art loin de l’art finalement, un art loin des galeries, loin des postures d’artistes, un art loin des scènes et du théâtre en particulier. Faire des performances ce n’est pas danser ni jouer sur une scène, devant un public. Faire des perfs c’est être. Faire des perfs c’est vivre. C’est se sentir en un lieu concerné. C’est montrer son obsession au monde. Mais le monde lui, il s’en fout. Le monde lui, il avance. Mais le monde lui, il bouge. Le monde lui, il est en parallèle et ça discute avec l’art, pourquoi pas! Ça échange, avec l’autre, sans rapport obligé entre un quelconque spectateur et celui qui œuvre. Œuvrer. Ouvrier. Ouvrier la vie. Le vivant. L’art est vivant. Rien à voir pourtant avec les « arts vivants » et les « arts de la rue ». Rien à voir avec les conventions d’un art de dominés et de dominants. Rien à voir avec la télé ni avec ses dérivants, ses dérivatifs et ses adjuvants pour un monde de fêtards. Un monde d'oubli et qui veut se délasser, se vider la tête, comme au cinéma. Le cinéma c'est bien, mais là il ne s'agit pas de faire du cinéma. Ces artistes ne cherchent pas à plaire avec leur action. Ils ne cherchent pas à posséder les regards. Ils cherchent juste à faire avec ce qui se trame. Ils cherchent à bidouiller avec ce qui se prononce. Ils cherchent ce qui s’avance et ce qui s’oublie aussi dans l’existence de maintenant. C’est d’ailleurs résolument un art pour maintenant. Parce que toute la vie des performers est engagée dans le processus de l’art. Un art qui va piquer l’air. Un art vivant, vibrant et vibrionnant. Un art pour le geste et pour la parole et pour que la vie soit enfin à l’air libre.
Charles Pennequin




During these days, the artists remind, through their personal way of performing art, that art is fully alive.
Art is action. Arts are inventive. Arts are funny. Arts are subversive too and these artists play like children would play with clay.
Performing arts as we do things in our daily lives. With art, life tastes good, funny, demanding though. Life is coming out through thinking, it comes up with the gesture, sometimes, it bursts out through the voice.
Various singular practises, all described as what we call « contemporary art ». But an art keeping its distance though, distant from galleries, from “artist attitudes”, distant from the stages and notably from live theater.
Performing arts does not mean to dance, does not mean to play a role on a stage before an audience. Performing arts means to exist, to feel oneself in a dedicated, concerned and receptive place. It is like showing one’s obsession to the world.
But the world just does not care. The world goes on. The world keeps moving. The world lives in a parallel dimension and, why not, sometimes starts a discussion with art. Like an exchange with another person ; no forced relationship between a spectator and the one who performs. To perform, to work. Worker. Worker of life. The living. Art is alive.
Nothing to do with the « living arts » or the « street arts ». Nothing to do with conventions between the dominant and the dominated ones. Nothing to do with the telly nor its derivating, derivated, derivative products or other stimulant for a world made of parties and clubbers.
A world of oblivion, only interested in entertainment, only willing to empty people’s mind, like when watching a movie. Cinema is nice but here, we do not talk about movies. These artists do not want to try and please the audience through their performance. They do not want to be watched in rapt attention. They just try and perform, using what is going on the premises. Like a DIY art. They seek what is coming next and what is forgotten in our current lives.
It is definetely an art for here and now. Because the entire life of the performers is commited to the art process. An art made for the open air. A living art, an sound piece of art, made for emotion. An art for gesture and word and an art which brings life into fresh air.

Charles Pennequin